EPOQUE MODERNE

 

EPOQUE MODERNE

16ème siècle 

Les maisons à colombages de la Grande-Rue datent principalement de cette époque.

Les maîtres verriers de Troyes mettent tout leur savoir faire reconnu dans l’élaboration des grandes verrières sud, en 1500.

En 1510, Louis XII accorde la création de trois foires et d’un marché.

Tristan de Salazar fait édifier une chapelle à la mémoire de ses parents en 1514 ; il fera la même chose pour l’Hôtel de Sens à Paris. L’oeuvre est un mélange de gothique flamboyant et de style renaissance. Faute de place, elle est située entre 2 pilliers de la cathédrale. Cette réalisation de Guillaume Chaleveau est composée de la statue de la Vierge à l’enfant. L’ensemble est bénie en 1516. A l’époque la cathédrale est « triple ». On y trouve donc 3 scupltures de Saint-Etienne, Saint Jean Baptiste -volée et remplacée part Saint-Savinien- et donc, Notre-Dame. En face se trouvaient 2 statues représentant les parents de l’archevêque. Celle du père a été décapitée, celle de la mère a disparue à la révolution.

1519, Création de l’aile François 1er de la cathédrale grace à Etienne Poncher, chancelier de France et archevêque de Sens nommé par le roi, au grand désespoir des chanoines du diocèse.

Le chanoine Fritard donne beaucoup d’argent pour l’aménagement intérieur de la cathédrale et fait réaliser la chapelle Notre Dame Laurette en 1530, avec un vitrail peut être attribué à Jean-Cousin.

L’archevêque Duprat, chancelier de France, fait achever la tour sud et son campanille en 1532. Ce prélat qui était très ambitieux et qui convoitait le trône pontifical, découvre la ville seulement au moment de ses obsèques en 1535. Le bas relief de son tombeau est attribué à Pierre Bontemps.

1537, Philippe Hodoard réalise le Collège de Sens. Réalisation dans la même période des maisons d’Abraham et du pilier. A cette époque il existe de nombreux marchés dans la cité et aussi en dehors des fortifications : marché aux porcs, place du samedi…

Avril 1539, François 1er est descendu avec toute sa cour à l’abbaye de Vauluisant pour des parties de chasse. Sens le reçoit à cette occasion. Des festivités sont faites en son honneur, avec des joutes dans une rue mi-pavée. Les décors ont été réalisés par les Jean Cousin, père et fils. Le roi assiste même à un procès avec l’une exécution d’un criminel.

Jean Pagnard, qui avait volé un ciboire en vermeil dans la cathédrale, est brulé sur le parvis de la cathédrale en septembre 1541.

Le cardinal Louis Bourbon de Vendôme, cousin de François 1er, fait construire l’aile Henri II dans les années 1550.

En 1560, les 2 bourdons de la tour sud de la cathédrale sont fondus : 16 et 14 tonnes battant ainsi un reccord pour longtemps.

Durant les guerres de religion, Sens est particulièrement agitée. Le massacre de Wassy déclenche une première « Saint Barthélémy » dans plusieurs villes de France dont Sens fait partie.
En 1562, les protestants se réunissent dans la toute nouvelle halle aux prêches, faubourg Saint Pregts. Cette inauguration attise encore plus la haine à leur encontre. Certains protestants sont massacrés et jetés par dessus le pont de l’île d’Yonne, en avril de la même année. Le temple est brûlé.
Charles IX commence son tour de France royal, en passant par Sens, pour appaiser les tensions dans tout le royaume. Il arrive le 15 mars 1563, accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’AnjouHenri de Navarre, lescardinaux de Bourbon et de Lorraine.

Louis 1er de Bourbon Condé converti au protestentisme et en butte contre le roi, vient s’installer au château de Vallery auprès la veuve du maréchal Saint-André, après avoir tué ce dernier lors d’une bataille.

1567, les renforts catholiques conséquents protègent la ville. Cette année là, Nicolas Durand de Villegagnon est alors le gouverneur de la ville. Faute de pouvoir pénétrer dans la cité, les troupes protestantes pillent les alentours.
C’est à cette époque que les faubourgs de la ville sont rasés à l’explosif pour avoir une meilleure visibilité à partir des murailles.

Henri III succède à sont frère Charles IX. Leur frère cadet, le duc d’Alencon dit « Monsieur », s’allie aux chefs protestants et met au point à Etigny un édit de pacification, pour mettre fin aux hostilités (1576). Mais pour beaucoup de catholiques, il s’agit d’une forme de capitulation.
Aussi, quand Catherine de Medicis vient à Sens, les chanoines refusent de célébrer l’événement. Cela se passe alors au couvent des Cordeliers.

16 mai 1582, mort de Colombe Chatri, mère de l’Enfant pétrifié de Sens (lithopédion).

Henri III ne peut avoir d’enfant et le duc d’Alencon dit « Monsieur » meurt en 1584. Ainsi la branche des Valois ne peut être pérennisée. C’est donc à Henri de Navarre (futur Henri IV) que reviendra la succession. Mais comme ce dernier est protestant.Henri de Guise espère donc récupérer la couronne en chassant l’hérétique en rassemblant les catholiques dans la Ligue.
C’est la guerre entre les 3 Henri. Lorsque Henri de Guise meurt sous les poignards gascons, les catholiques se lèvent, Paris s’insurge et Sens aussi.
Henri III s’allie à Henri de Navarre pour reconquérir le pays et la guerre civile gagne le pays.

En 1583 et 1586, la peste apparaît à Sens et fait de nombreuses victimes.

20 janvier 1589, alors que le duc de Mayenne (frère d’Henri de Guise) organise un banquet de la ligue la maison (ancien Croix Rouge) qui héberge l’événement s’effondre. Le duc fait partie des rescapés.

Le 1er août 1589, le moine Jacques Clément demande audiance au roi Henri III et l’assassine. Henri de Navarre devient donc Henri IV. Mais les catholiques et Sens ne reconnaissent que Charles X de Bourbon, l’oncle de d’Henri IV. Ce dernier s’empresse de l’arrêter.

Le 1er mai 1590, Henri IV assiège la ville sans succès. Tentant de s’infiltrer par une brèche, il est reçu par le feu nourrit de sabotiers. A cette époque, Sens est toujours très catholique ; c’est un des foyers de la ligue et elle ne reconnaît pas ce roi protestant.
En 1594, les portes de la ville lui seront ouvertes une fois sa conversion au catholicisme faite et à condition que l’édit de Nantes ne soit pas appliqué afin que cette ville reste une place forte catholique.
Le 22 mars 1594, l’archevêque de Sens, Nicolas de Pellevé, meurt de rage à l’Hôtel de Sens, à cause du simple fait de voir Henri IV entrer dans Paris…
Henri IV nomme alors Raignaut de Beaune puis Jacques Davy du Perron à la tête de notre archevêché. Ce dernier s’était rendu à Rome pour rassurer le pape sur les doutes qu’il avait au sujet de la sincérité de la conversion du roi.

La guerre civile aura laissé des séquelles dans la région. Après Jacques Davy du Perron succède son frère Jean. A la mort de ce dernier en 1622, l’archevêché sera démembré pour créer celui de Paris. Sens perd alors son plus prestigieux paroissien, le roi.
D’une certaine manière, on peut dire que la dislocation de l’archevêché marque l’apogée de l’histoire de la citée. 

Richelieu ordonne l’élévation du tombeau des frères Perron dans la cathédrale.


17ème siècle

Ce siècle est marqué par le retour du mysticisme. Depuis la fracture, l’archevêque et plus présent à Sens. On restaure aussi les anciens couvents.

En 1622, la province ecclésiastique de Sens fut divisée en deux, Chartres, Meaux, et Orléans devenaient suffragants du nouvel archevêché : Paris.

En 1631, Richelieu, Louis XIIIAnne d’Autriche passe par Sens : ils poursuivent et Gaston d’Orléans (frère du roi) suite à un complot avorté. Ils s’arrêtent brièvement à Paron chez l’ancienne nourrice du roi, madame de Jorron.

De nouveaux ordres religieux apparaissent à Sens en 1638 : PénitentsCapucinsUrsulinesAnnonciades et les Jésuites qui vont s’occuper du collège.

Une salve d’artillerie est tirée sur la place Saint-Etienne à l’occasion de la naissance de Louis XIV. Cela cause quelques dégâts dans le quartier.

Passage du jeune Louis XIV à Sens le 8 et 9 mars 1650, accompagné de la Reine mère Anne d’Autriche et de Mazarin, alors qu’ils se rendaient à Dijon pour apaiser la fronde.
La même année, le graveur Mérian réalise une vue générale de Sens pour son ouvrage sur les villes de France. 

Juillet 1680, légère secousse tellurique.

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18ème siècle

Construction des écuries, batiment retour du palais synodale, oeuvre de l’architecte Claude-Louis d’Aviler.

La famille Dumée installe son 1er moulin en 1703.

En 1737, dans la nuit du 25 au 26 septembre, 2 voleurs de 19 et 22 ans s’introduisent par effraction dans l’église Saint-Maurice. Ils dérobent les vases sacrés et les emportent au bout du faubourg de l’Yonne, les brisent sur place, renverse l’huile sainte, ouvrent l’ostensoir et mangent les hosties.
Ils furent arrêtés un mois plus tard. Ils reconnaissent les faits, ainsi que d’autres vols dans les églises de Saint-Martin du tertre, Maillot, Armeau. Ils seront alors jugés coupables le 9 novembre et exécutés le même jour. Ils auront le poing droit tranché avant d’être ensuite brûlés vifs sur le lieu même du « parc de la Croix des Brûlés » ( entre le boulevard de la Convention et la rue Cécile-de-Marsangy).
Leurs cendres sont jetées au vent. Une croix fut érigée sur le site durant des années.

Réalisation de la grande porte du choeur de la cathédrale en 1762. Oeuvre du ferronier Guillaume Doré faite à la demande du cardinal de Luynes. Restaurée en 1946 

En 1765
 et 1767, l’inhumation du Dauphin, fils de Louis XV, et de la Dauphine.
Ils sont les parents des trois derniers rois de France : Louis XVILouis XVIIICharles X.
1777, le Comte de provence (futur Louis XVIII, pendant les 100 jours) passe à Sens pour ce receuillir sur la tombe de ses parents.
La porte Dauphine est réalisée la même année par Charles-Axel Guillaumot.

Mai 1779, crue de l’Yonne.

En 1785, à l’angle des rues Beaurepaire et de Laurencin, un jeune lieutenant en second d’artillerie est aperçu dans la diligence. Il s’agit, en fait, de Napoléon qui, à tout juste 16 ans, part pour sa première mission.

En 1787, l’axe nord-sud est percé de part en part, emputant au passage le cloitre : c’est la rue de la République. Les constructions visibles encore aujourd’hui datent principalement de cette époque (18ème et 19ème siècles).

Avant même la Révolution, le Cardinal Loménie de Brienne, archevêque de Sens et Principal ministre de Louis XVI, souhaite convoquer les États Généraux dès 1788… à Sens !
Ce n’était pas la première fois qu’il était envisagé cela.
Finalement, Loménie de Brienne y sera pour beaucoup dans la convocation de ces états généraux…


A la Révolution, les statues du grand portail de la cathédrale sont mutilées, le 7 novembre 1793 par les Marseillais (sauf une qui portait le bonnet phrygien). Même chose pour d’autres édiffices, telle que l’abbaye Saint-Pierre le Vif qui est saccagée.


19ème siècle

Anciennement appelée l’Esplanade, la place Jean Jaurès vit passer Napoléon le 1er décembre 1805, alors qu’il partait se faire couronner roi d’Italie. À l’époque, la portée de l’événement fut tel que la porte royale fut rebaptisée porte impériale.

L’empire de Napoléon est arrivé à son apogée avec ses 130 départements. Mais en 1812 la campagne de Russie tourne au désastre, et en 1813, la campagne d’Allemagne se solde par la défaite de Leipzig. A Sens, le « mémorial » rédigé par Tarbé nous apprend par exemple qu’à la cathédrale un Te deum fut « chanté en action de grâces des victoires remportées sur les Russes » le 11 octobre 1812 peu de jours avant le début de la retraite et que le 18 février 1813 décéda « M. Jacques François Lefournier d’Yauville, maire de la ville de Sens, âgé de 35 ans ».

Février 1814 : les troupes de Wurtemberg assiègent Sens, alors défendue par le général Jacques Alexandre François Allix de Vaux.
Après douze jours d’attaques successives, et quarante heures de bombardement, les troupes Wustembergeoises pénètrent dans la ville par la poterne du collège Mallarmé le 11 février.
Sens tombe ainsi au pouvoir des coalisés. Les cosaques bivouaquent dans la cathédrale. Furieux d’avoir perdu tant de braves aux portes d’une ville dépourvue de fortifications régulières, ils pillent la ville avant de partir le 19 mars.
Napoléon déjeune à l’hôtel de l’Écu le 30 mars 1814 : Paris était assiégé, Napoléon arrivait de Troyes.


1825, Charles X passe à Sens pour se recueillir sur la tombe de ses parents, le Dauphin et la Dauphine. A cette occasion, il laisse son manteau royal pour endeuiller et recouvrir le mausolée à l’occasion de chaque messe rendue en leur hommage.

1833, création de l’amicale des anciens élèves du lycée de Sens.

Passage de Victor Hugo à Sens en 1839.

Une grande partie des murailles sont détruites au 19ème siècle, pour laisser la place à des habitations bourgeoises. Les pierres qui sont issues de ce démentellement sont revendues par les carriers et sont destinées à la construction de maisons sénonaises. La création de la Société Archéologique Sénonaise en 1844 (CEREP) a permis de sauver quelques pierres sculptées datant de l’époque romaine, qui ont été utilisées dans l’ancien ouvrage défensif.

Le 8 septembre 1849, inauguration de la gare P.L.M. (Paris-Lyon-Marseille) de Sens, par Louis-Napoléon Bonaparte et M. Pignon, maire de la ville. Ce nouveau type de transport sonna le glas des activités fluviales sur l’Yonne.

1860, installation de l’écluse manuelle de Saint Bond. Les Moulins Dumée s’installent rue de Mondereau, la même année.

Louis Pasteur est venu à Sens en 1861 à l’inauguration de la statue du baron Thénard. Sa femme, Marie Laurent a fait ses études à Sens de 1836 à 1838 lorsque son père était le principal du collège de la ville. En 1849, Pasteur, jeune professeur est invité par M. Laurent, devenu recteur de l’académie de Strasbourg. Il fait la rencontre de Marie Laurent dont il tombe amoureux. Le mariage eut lieu en l’église Sainte-Magdelaine de Strasbourg. Il fallut aller chercher Pasteur qui, penché sur son microscope, avait oublié la cérémonie.

1870, création de l’entreprise « Les moulins Dumée ».

1870-1871, la ville est occupée par les Prussiens.

1876, création de l’Avenue Vauban pour permettre l’accès direct à la gare.

Au mois de décembre 1879, le mercure du thermomètre descend à -23,9°C à Paris, à -28°C à Orléans et jusqu’à -30 °C à Nancy. Sous ce froid sibérien, sans surprise, la plupart des fleuves et rivières français gèlent, avec l’Yonne et la Seine avec eux.

1880, construction du pont de chemin de fer.

Le 15 juillet 1882, le marché couvert est inauguré.

16 juillet 1882, inauguration du Théâtre.

1883, école Sainte-Paule fondée, rue Abélard.

1888, destruction de la porte Dauphine pour laisser plus de place au trafic.

1892, l’ile Kley est rasée et draguée, alors que l’ile d’Yonne est remodelée (ilots assemblés) et la digue qui fermait l’entrée de la fausse rivière est supprimée. 

1898, exposition industrielle.

20ème siècle 

1902, inauguration de la Caisse d’Epargne actuelle. Elle était auparavant située dans l’Hôtel de Ville (rue Rigault), puis rue Jean-Cousin (actuel musée).

1904, démolition et reconstruction du faubourg de l’Yonne (ile) pour moderniser et élargir la voie (avenue Lucien Cornet).
Pâques 1904, inauguration de l’hôtel de ville.


Janvier 1910, l’Yonne est en crue pendant 19 jours. C’est le niveau le plus fort jamais enregistré à Sens : 4,44 mètres.

1911-1912, remplacement du vieux pont en dos d’âne, côté église Saint-Maurice. La construction de ce nouveau pont, a été dirigée par l’ingénieur Lejeune et l’entrepreneur Marginier. Il a été livré à la circulation le 1èr décembre 1912 et inauguré le 18 mai 1913.

1 août 1914 , le tocsin des églises appelle à la mobilisation générale.
3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France.

Le 4 septembre 1914 a été célébrée, dans la salle des mariages de l’hôtel de ville, l’union de Louis-Alphonse Gassion, contorsionniste et Annette Giovanna Maillard, chanteuse de rue. Ils s’étaient rencontrés à la foire de Paris. Louis Alphonse Gassion avait rejoint la mobilisation générale à la caserne Gémeau de Sens. Le 19 décembre 1915 naissait leur fille Édith, qui deviendra plus tard Édith Piaf.

A partir de 1914, la ville accueille beaucoup de réfugiés qui fuient les combats. 
C’est aussi une « ville hôpital » :
– hôpital auxiliaire du territoire n°105 dans les locaux occupés par l’orphelinat Bellocier, rue de l’ile d’Yonne (actuelle crèche Saint Maurice),
– hôpital auxiliaire du territoire n°16 dans les murs de l’école Thénard (établissement connu avant sous le nom de Frères des Ecoles Chrétiennes ; aujourd’hui : ???), 174 grande rue (actuelle rue des Déportés de la Résistance),
– hôpital auxiliaire du territoire n°31 dans l’ancien grand Séminaire (collège Montpezat), 131 grande rue (actuelle rue des Déportés de la Résistance),
– hôpital n° 32  dans le Lycée de Garçons, rue Thénard (collège Mallarmé) – 275 places. Fonctionne du 10 août 1914 au 24 août 1916.

– hôpital auxiliaire du territoire n°25 dans l’école Saint-Edmée (école Saint-Etienne), 200 grande rue (actuelle rue des Déportés de la Résistance),
– hôpital auxiliaire du territoire n°89 et 289 dans la caserne Gémeau (école de police),
ôpital auxiliaire du territoire n°168 et 368 dans l’ancien Archevêché.
Près de 600 bléssés et malades furent soignés pendant la 1ère guerre mondiale. 
Quelques usines menacées y sont aussi transférées (Pont-à-Mousson).

30 mai 1916, accident de chemin de fer : un train de marchandises entre en collision avec 3 machines stationnant sur la voie. 6 blessés et 1 mort. 18000 litres de vin perdus.

Début des années 1920 : ouverture du cinéma Rex.

1923, crue de l’Yonne (3,73m).

1936 Construction de la Poste à la place de l’Imprimerie sénonaise Duchemin qui remplaçait elle même, la Bibliothèque du Chapitre, première bibliothèque publique de Sens.
Pour l’anecdote, l
a belle porte cochère, rue du Général Duschene (18ème siècle) a été sauvée par l’action du chanoine Leviste, alors président de la Société archéologique de Sens, quand la Poste (alors PTT) a détruit l’hôtel particulier voisin pour faire un parking. Il y eut un projet municipal de parking public… sans suite. Le portail, protégé Monuments historiques, appartient à la Poste et sert principalement à abriter les containers des poubelles du Petit super – marché d’en face…  🙁

1937-1938, accueil de réfugiés espagnols, essentiellement basques et républicains, à Sens.
En 1937, inauguration de la Poste. Le ministre a délibérément omis d’inviter le maire (Lazare Bertrand). La France venait de basculer à gauche, mais le maire était de droite.

Le 8 juin 1940, un bombardement touche la gare de Sens, faisant 14 morts, de nombreux blessés. Les dégâts aux installations ferroviaires et aux quartiers voisins sont très importants . 

3 jours avant l’entrée des Allemand à Sens, l’armée Française en retraite met le feu au dépôt de pétrole pour ne pas abandonner à l’ennemi le précieux carburant. Une fumée noire recouvre alors la cité, déjà en partie vidée de ses habitants.

Le samedi 15 juin 1940, l’armée allemande s’empare de Sens, après quelques combats.
Des troupes de l’Armée française sont provisoirement enfermées dans la cathédrale ; qu’André Malraux figure parmi les prisonniers…
Des centaines de réfugiés traversent le département, fuyant devant l’avancée de l’armée ennemie.


Avant la guerre, beaucoup de Russes ayant fui la révolution bolchevique travaillaient à l’usine Pont-à-Mousson, à Saint-Denis-lès-Sens. Sur le site, il y avait d’ailleurs une église orthodoxe (au niveau de la Poste) et un camp avec des baraques pour les travailleurs étrangers de l’usine.
Ce camp est réquisitionné en 1940 par le sous-préfet pour être transformé en « centre de séjour surveillé », c’est à dire un camp d’internement pour les étrangers. 
Plusieurs rafles ont lieu. La première, le 10 juillet 1942 a concerné les Juifs étrangers adultes. Celle du 8 octobre 1942, les enfants. Les Juifs français n’ont été interpellés qu’à partir des 24 et 25 février 1944. Presque tous ont transité par le camp de Drancy, les autres via le camp de rassemblement de Pithiviers. Ils ont terminé leur route à Auschwitz, sauf trois d’entre eux exterminés à Sobibor. (Sources Arory)

1943, passage à Sens d’embarcations de la Kriegsmarine, à destination de la méditéranée.

Juin 1944, Sens subit plusieurs bombardements alliés. Après une 1ère tentative de bombardement du pont de chemin de fer par les avions anglais, le tablier qui a été touché est vite réparé par le Génie allemand. Quelques jours plus tard, le 26 juin 1944, le pont est définitivement détruit après le passage successif de 3 vagues de forteresses volantes américaines. Au même moment des usines sont détruites, le dépôt de pétrole est en feu, le grand séminaire qui abritait un état major est touché faisant plus de 100 morts.

Les Allemands se préparent à quitter la ville en se camouflant sous les arbres des promenades.

Le 21 août 1944, Sens est libérée par une unité de reconnaissance de la 3ème armée, commandée par le général Patton. Elle était la seule ville de l’Yonne située sur son parcours.
Les ponts de l’île restent intacts malgré les emplacements prévus pour les faire sautés à l’explosif. Les troupes américaines arrivent par le chemin neuf et envoient en reconnaissance un char de chaque côté des promenades. Il y a quelques escarmouches faisant plusieurs morts, mais le gros des troupes allemandes a déjà quitté la ville.


La 80ème Division d’Infanterie US installe son QG à Sens du 24 au 28 août 1944.
Durant plusieurs mois la ville est traversées par les convois alliés qui vont rejoindre le front de l’est.
Le 326ème d’infanterie de planeurs, sera cantonné à Sens (Joigny et Auxerre) de janvier à juillet 1945. La 13ème division de planeurs était basée à la caserne de Sens (actuelle école de police nationale). Elle était là pour se préparer aux combats finaux en Allemagne.

Avril 1955, crue de l’Yonne (3,52m).

Création du district urbain de l’agglomération de Sens le 16 juillet 1962. Depuis transformé en Communauté de Communes du Sénonais, au nombre de 9 ce qui représente 42.000 habitants.

1957, création de la société HLM de l’arrondissement de Sens.

1958, construction des logements sociaux, dans le quartier des Arènes. Les habitants des ces appartements ont été relogés en 2022, un programme de démolition et de rénovation étant à l’ordre du jour.

16 avril 1959, visite du Général de Gaule à Sens.

Piscine municipale inaugurée en mars ou avril 1966. Architecte André Bertrand.

1968-1969, construction du pont neuf. Inauguré le 30 avril 1969, par Jean Chamant, ancien président du conseil général et ministre des transports, Gaston Perrot, maire de Sens et Roger Treillé, président du District urbain.
L’origine de ce pont est étroitement liée à la zone des Sablons qu’il fallait absolument désengorger car à l’époque, il n’y avait que les vieux ponts de Sens et Pont sur Yonne pour traverser l’Yonne.

Fin des années 60 : arrivée des Juifs d’Afrique du nord. 

1961, fermeture de l’ancienne usine fabricant du gaz (par distillation de la houille), située à Paron, à la hauteur de la rue Fijalkowski, mais de l’autre côté de la voie ferrée.

1969, début des premières construction de la ZUP.

Novembre 1970, construction de l’Office de Tourisme, place Jean-Jaures.

16 janvier 1971, inauguration de la MJC de Sens, rue René Binet.

Réalisation du village des Charmilles, en 1973, sous l’impulsion de Roger Treillé.

1974, réalisation de la salle Omnisports.

1977, construction et inauguration de la piscine Tournesol.

1981, Visite de Jacques Chirac à Sens suite à l’invitation du maire, André Chaussat. Il était alors Maire de Paris. La médaille de la Ville de Sens lui a été remise à cette occasion.

Jacques Chirac à Sens en 1981 avec le maire, André Chaussat

Janvier 1982, crue de l’Yonne (3,05m).

Seconde tranche du lotissement des Charmilles, réalisée en 1983.

1984, construction de la bibliothèque Christophe Rufin.

1987
Destruction de la rotonde à locomotives et de sa plaque tournante, construite dans les années 30.
Visite du mausolée du Dauphin et de la Dauphine par d’
Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou, alors prétendant à la couronne de France sous le nom d’Alphonse II.

1988, mise en service de l’usine d’incinération : entre 17.000 et 18.000 tonnes de déchets sont traitées chaque année. La combustion permet de chauffer et de fournir de l’eau chaude à près de 9000 habitants, au centre nautique et aux lycées.

4 septembre 1988, ouverture du parc du moulin à tan, au public.

Sous le mandat de Jean Cordillot (PC), le parvis de la gare est aménagé en 1998. Danièle Mitterrand s’était d’ailleurs déplacée à Sens, pour inaugurer la place François-Mitterrand.

Avril 1998, crue de l’Yonne (2,65m) 

21ème siècle 

2001, crue de l’Yonne en mars  : (3,38m)
Inauguration de la base nautique, sur l’île d’Yonne durant l’été 2001.

2006, crue de l’Yonne (2,33m).

2006-2012, Restauration de la tour sud de la Cathédrale. Plus haut échafaudage de France (74m).

En 2009, une campagne d’auscultation du campanile de l’hôtel de ville de Sens a mis en évidence l’état dramatique des habillages en zinc et en plomb. Certains éléments, menaçant de tomber dans le vide, sont déposés. Pendus à plus de 40 mètres de hauteur, des cordistes ont posé en 2011, puis en 2013, un deuxième filet de protection.

Le 17 juillet 2010 eut lieu le mariage de Bacary Sagna. Né le jour de la Saint-Valentin en 1983, il épousait Ludivine Kadri devant près de 3.000 personnes.

 2011, renforcement et réfection du pont neuf afin de continuer à supporter le passage quotidien de 12.000 véhicules.


2012, début restauration de la toiture du palais Synodal.

Juillet 2013, début de reconstruction et d’automatisation du barrage Saint-Bond. Rive droite, jusqu’au 31 octobre. La deuxième phase du chantier est prévue en 2014. 

Eté 2015 fermeture des cinémas Rex et Vox / ouvertures cinéma Confluence

Juin 2015, inauguration de la piscine Tournesol rénovée.

6 juillet 2015, inauguration du barrage Saint-Bond.

Crue du 4 juin 2016 (2,38 m)

26 janvier 2018, crue (2,96m)

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6 réflexions sur « EPOQUE MODERNE »

  1. Je constate que votre publication n’est sensé contenir qu’une photo de Jacques Chirac et de moi-même André Chaussat en 1981.
    Bizarrement le cadre de cette photo est vide.
    Pourquoi une seule photo ?
    Pourquoi la photo manque ?
    Je suis en mesure de vous la fournir mais il me manque votre mél.

  2. Bonjour,
    Il y a une phrase qui m’interpelle, on la retrouve aussi sur Wikipédia : « Les habitants repoussent les assauts du prince de Condé et d’Henri de Navarre qui manque d’être tué par les sabotiers durant un assaut. »
    Je ne trouve aucune source de la présence du futur Henri IV à sens à cette date.
    Auriez-vous une information sur l’origine de cette citation ?
    Avec mes remerciements,
    Bien cordialement,
    Jean-Luc Kokel

    • Bonjour Jean-Luc,
      Ce passage est cité dans le livre « Sens Histoire de la ville », écrit par Ch. Larcher de Lavernade, à la page 202.
      Merci pour votre intérêt porté à ce site.
      Cordialement.

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