Pierre ABELARD (1079-1142)
Pierre Abélard est un théologien, philosophe et compositeur français.
Il a été un des principaux acteurs du renouveau des arts du langage au
début du 12èmesiècle.
Après son entrée en religion, ses travaux de théologien ont suscité la
condamnation pour hérésie par les autorités ecclésiastiques (concile de Soissons, 1121 ; concile de Sens, 1140). Il est encore plus célèbre pour sa liaison avec Héloïse et les lettres échangées par le couple.
Jean d'AILLEBOUST
Médecin calviniste, de la faculté de médecine de Paris, originaire
d'Autun. Il exerça à Auxerre, puis à Sens, auteur de plusieurs traités
de médecine il fut le premier médecin de Henri III. C'est le
fils de Pierre d'Ailleboust,
médecin de François Ier
ALEXANDRE III (1105-1181)
Pape, Alexandre III fuit la guerre et doit se réfugier en France à
partir de 1162. Au mois d'octobre 1163, il arrive à Sens, où il reste
jusqu'au 23 novembre 1165.
Jacques Alexandre François ALLIX de VAUX (1768-1836)
Général de brigade, il chassa les Autrichiens et les Cosaques de la forêt de Fontainebleau le 18février1814 puis, le 26, il défend Sens, ce qui lui valut d'être promu divisionnaire le 17 mars 1814.
Etienne ARDIN (1840-1911)
Né à Clairvaux les Lacs (Jura)
le 26 décembre 1840.
Ancien aumônier du château de Versailles, l’abbé Ardin dut son
élévation à l’épiscopat grâce à la fréquentation des milieux politiques
de l’époque. Il est nommé évêque d’Oran en 1880. Évêque de La Rochelle de mars 1884 à 1892.
Nettement républicain, il n’en fut pas moins en butte à la politique
anticléricale qui s’accentuait alors. Il soutint la politique de
ralliement de Léon XIII, et obtint d’être transféré à l’archevêché de
Sens en juillet 1892.
On lui doit la restauration du pavillon du Palais des Archevêques. Ceci
explique la présence du chiffre AAA à plusieurs endroits du bâtiment.
Ces A signifient aussi Archevêché.
Il est mort à Sens le 21 novembre 1911.
B
Thomas BECKET (1117-1170)
Cet archevêque de Cantorbéry était en désaccord avec le roi
d'Angleterre Henri II ; il est alors obligé de se réfugier en France en
1164. A son arrivée, il rencontre Alexandre III à Sens avant de
s'installer à l'abbaye de Pontigny
jusqu'en 1166. Par la suite, il s'installe à l'abbaye Saint-Colombe
jusqu'en 1170. Juste après son retour en Angleterre, il se fait
assassiné.
Nicolas BELLOCIER Natif
de Sens, bourgeois de Paris, il se mit en rapport avec Mademoiselle de
Marsangy, lui offrit son concours, et ensemble ils résolurent de
fonder, à Sens, un hôpital et maison de charité pour les pauvres filles
orphelines de la ville et des faubourgs, nées en légilime mariage,
abandonnées de leurs parents, et sans moyens pour subsister : l'hospice
des orphelines sur l'ile d'Yonne.
Emmanuel BERRY
Photographe, né à Sens en 1971.
Lazare BERTRAND Il
devient Maire de Sens à partir de janvier 1936. Ancien combattant de la
Grande Guerre, Croix de Feu, c'est un candidat anti-Front populaire aux
élections législatives de 1936. En 1940, dans le cadre de la
Révolution nationale qu'il entreprend, Pétain entend anéantir les
institutions de la IIIème République et établir un régime autoritaire.
Une loi du 16 novembre 1940 décide que les conseillers municipaux et
les maires seront désormais nommés dans les communes de plus de vingt
mille habitants : on entreprend la chasse aux francs-maçons, aux
communistes et aux juifs. Un arrêté ministériel du 29 mars 1941
confirme Lazare Bertrand dans ses fonctions de maire. Pendant les trois
années qui suivent, L. Bertrand est donc le maire vichyste de Sens.
Mais les choses ne sont pas aussi simples. Patriote, il se montre
hostile à la collaboration avec l’Allemagne nazie et entre en contact
avec les résistants du mouvement Ceux de la Libération. Le 14 juin 1944
il est arrêté comme otage par les autorités allemandes et déporté au
camp de Neuengamme.
A son retour de déportation en mai 1945, la municipalité en place lui
propose de reprendre son ancien poste. Cette situation politique est
très originale, car dans la quasi-totalité des municipalités, les
maires désignés par Vichy furent révoqués et frappés d'indignité
nationale. Pourtant, Lazare Bertrand ne souhaita pas reprendre sa
fonction de maire.
Il meurt le 16 septembre 1959 dans un accident de voiture.
René BINET (1866-1911)
Architecte et peintre. Réalisation de la maison Cravoisier à Sens (Henri Cravoisier 1884-1952 , député maire de Melun ?) .
Germain BOFFRAND (1667-1754)
Architecte et ingénieur ayant reconstruit deux ponts
à Sens en 1739-1742.
Louise Anne de BOURBON (1695-1758)
Dite "Mademoiselle de Sens", fille de Louis III de Bourbon-Condé et de Louise Françoise de Bourbon. Elle resta célibataire, préférant mener une vie libre, et même passablement dissolue.
Peu soucieuse de cela et désireuse de jouer un rôle politique, elle détourna son cousin Louis XV de ses devoirs conjugaux et chercha à le pourvoir en maîtresses, si bien que le comte d'Argenson l'appela « la maquerelle royale ».
Louis Antoine
FAUVELET de BOURRIENNE (1769-1834)
Né à Sens, il fut élevé à l'École de Brienne en Champagne avec Napoléon Bonaparte et s'y lia avec lui d'une étroite amitié (1785). Lorsque celui-ci fut nommé général en chef de l'Armée d'Italie,
Bourrienne fut appelé près de lui et devint son secrétaire
intime ; mais au bout de quelques années il fut disgracié.
Cependant en 1804, Napoléon le nomma à Hambourg. En 1814, il se rallie aux Bourbons ; il fut d'abord préfet de police, puis ministre d'état. La révolution de juillet1830 et la perte de sa fortune, qui en fut la suite, égarèrent sa raison.
L'actuel boulevard du
Quatorze-Juillet, s'appelait auparavant cours
Bourrienne.
Robert BRASILLACH (1909-1945)
Ecrivain et journaliste, fusillé à la Libération pour
faits de collaboration, élève au lycée de Sens.
BRENNUS
Ce chef gaulois est parti avec ses guerriers en Italie au 4ème siècle avant JC où ils mirent à genoux Rome.
Aristide BRUANT (1851-1925)
Chansonnier et écrivain, élève au lycée de Sens.
C
Jules CASE (1854-1931)
Romancier, journaliste et critique littéraire, né à Sens.
Victor Scipion Charles Auguste
de la GARDE de CHAMBONAS (1750-1830)
Militaire, maire de Sens au début de la Révolution, maréchal de camp le 1er mars 1791, il est Ministre des Affaires étrangères du 17 juin au 23 juillet 1792 dans le Gouvernement Louis XVI.
Après le 10 août 1792, il émigre à Londres où il exerce le métier
d'orfèvre, est poursuivi pour dettes de jeu et condamné à la prison.
Revenu en France en 1814, il meurt en 1830 à Paris.
Édouard CHARTON (1807-1890)
Publiciste et homme politique, né à Sens.
Jacques CLEMENT (1567-1589)
Jacques CLEMENT était originaire de Serbonnes. Moine dominicain du couvent des Jacobins de Sens, et fanatique, il prend le parti de la Ligue catholique. Le 1er août 1589, il assassine
Henri III
à Saint Cloud, où le roi commande le siège de la capitale. Le roi était
alors alors excommunié par le pape et donc, aux yeux de Jacques
CLEMENT, ennemi du catholicisme. De nombreux catholiques assimilaient
alors ce roi à un tyran.
Le moine est tué par les gardes et son corps subi post-mortem le châtiment réservé aux régicides : l'écartèlement ; son cadavre a été incinéré, afin que ses os ne soient pas vénérés comme des reliques.
Ce fut le 1er régicide volontaire qui va précéder celui de Ravaillac.
Clément VI (1291-1352)
Archevêque de Sens sous le nom de Pierre Roger, avant de devenir pape.
Lucien
CORNET (1865-1922)
Maire de Sens (1885-1922), député puis
sénateur de l'Yonne.
Jean COUSIN l'Ancien (1490 - 1560)
Peintre, artisan-verrier, dessinateur, graveur,
géomètre, auteur de Eva Prima Pandora et de
certains vitraux de la Cathédrale de Sens.
Grande figure de l'art de la renaissance, son oeuvre est souvent
confondue avec celle de son fils : longtemps, les historiens ont cru
qu'il n'y avait qu'un seul Jean-Cousin.
Jean COUSIN le Jeune (1522 ? - 1594 ?)
Peintre qui a notamment réalisé
des vitraux pour la cathédrale et pour le château de Fleurigny.
René COUSIN (1921- 2012)
Ce Poète sénonais se consacrait à l’écriture de ses poèmes et de sa correspondance avec des grands hommes des arts et lettres : Carco, Cocteau, Rostand, etc.
Habitait rue Lepeltier-de-Saint-Fargeau, au milieu des années 1990.
Michel CREMADES (1955)
Cet acteur et comédien
habite régulièrement à Sens.
Pierre de CUGNIERES (ou Cuignières), alias Jean du Cognot (1297-1345)
Conseiller du roi Philippe VI de Valois, il participa à l'Assemblée de
Vincennes (1329), au cours de laquelle il défendit les droits du roi
contre la puissance ecclésiastique.
Les droits de l'Église furent défendus par Pierre Roger, évêque d'Arras avant de devenir archevêque de Sens puis pape sous le nom de Clément VI.
Même s'il n'était pas originaire de Sens, il reste de cette histoire
une minuscule tête sculptée le représentant. Elle est enserrée dans une
pilasse à l'intérieur de la cathédrale. Une coutume locale dit : "Qui
l'a vu est venu, celui qui ne l'a pas vu n'est pas venu. "
D
Jacques
DAVY du PERRON (1556-1618)
Cardinal-archevêque de Sens,
ayant obtenu d'Henri IV sa conversion
au catholicisme.
Jacques Charles
DUBOIS de THIMVILLE (1762-1847)
Le baron Jacques-Charles Dubois est né à Reux le 27 novembre 1762.
Général des armées de la République et de l'Empire, il a été blessé à
Waterloo, après avoir pris une part glorieuse aux batailles
napoléoniennes. Il est mort à Sens le 14 janvier 1847.
Jacques Charles René Achille DUCHESNE (1837–1918)
Jacques Charles René Achille Duchesne était un général français du
19ème siècle. Né à Sens le 3 mars 1837; entra à l'École spéciale
militaire de Saint-Cyr en 1855, en sorti comme lieutenant en 1861.
Il était le fils de Achille Duchesne notaire et de Marie Anne Charlotte Rosalie Sergent.
Servi à la Légion étrangère en 1876 et lieutenant-colonel en 1882.
Fut détaché au corps de Formose (ancien nom de Taiwan) comme
commissaire de la Marine en 1885 puis comme commandant des troupes
du-dit corps qui débarquèrent sous le commandement de Amédée Courbet.
Il fut membre du Conseil supérieur de Guerre.
Descendant de Napoléon, par alliance.
Victor DUFLOT
Directeur de l'école de garçons à Villeneuve-sur-Yonne, Victor
Duflot remarque le talent du jeune Emile Peynot. Il le soutient dans
ses études jusqu'à l'école des Beaux-arts. Amateur d'art éclairé et grand
collectionneur, il devient ensuite conservateur du Musées de Sens.
Le chevalier Nicolas Durand de Villegagnon, gouverneur de la ville de Sens entre 1567 et 1571, fut surtout le navigateur à l'origine de l'établissement d'une colonie dans la baie de Rio en 1555, qui devait le point de départ de la "France Antarctique". De cette utopie aventurière, une ile à conservée le nom de l'explorateur : ilha Villegaignon, lieu d'exercice de la marine Brésilienne. Cette histoire à inspiré Christophe Rufin dans son romain "Rouge Brésil".
F
Saturnin FABRE (1884-1961)
Charles Saturnin Joseph Hubert Fabre est né la 4 avril 1884 à Sens (ses parents habitaient 42 place Thénard). Il a commencé sa carrière en 1911, d'abord dans le cinéma muet, puis a joué dans près de 80 films et 30 pièces de théâtre.
Il est décédé en 1961 à Montgeron (Essonne).
Connu pour sa forte personnalité, il fut un des plus singuliers seconds rôles du cinéma français d'avant-guerre et d'après-guerre. Il occupe l'écran d'une manière tellement prodigieuse qu'il fait oublier les navets, pourtant nombreux, auxquels il participe. On se souviendra en particulier de sa formidable voix saccadée, et de sa diction parfaite.
Sa réplique la plus célèbre, il l'adresse à Bernard Blier, son neveu dans le film Marie-Martine d'Albert Valentin : « Tiens ta bougie droite ! », lui dit-il régulièrement. On raconte qu'à la troisième reprise de la repartie, c'est le public qui répondait.
Maurice FELTIN (1883-1975)
Cardinal-archevêque de Paris, précédemment archevêque de Sens
(1932-1935).
Charles-Henri FENEL (1665-1727)
Charles-Henri Fenel prêtre, historien et érudit français, né à Sens le 30 août 1665 et mort le 7 février 1727.
Louis Ferdinand de France (1729-1765) Dauphin de France, il est l'aîné des fils du roi Louis XV.
Il est le père des trois derniers rois de France.
Il a été inhumé avec son épouse, Marie-Josèphe de Saxe, dans la cathédrale de Sens.
G
Auguste Pierre Walbourg GEMEAU (1790-1868)
Militaire français qui a participé aux campagnes napoléoniennes. Décédé à Sens.
Géraldine GIRAUD (1968-2004) Née le 17 mai 1968 à Sens, était une actrice française aussi connue sous son nom de scène de Géraldine Gassler.
Morte le 1er novembre 2004 à Villeneuve-sur-Yonne.
Jules GUICHARD (1827-1896)
Fils de Victor Guichard.
Né le 10 décembre 1827 à Soucy, Jules Guichard fut sénateur de l'Yonne de 1885 à 1896.
Il fut président de la Compagnie du Canal de Suez de décembre 1894 à
juillet 1896 après la démission de son partenaire, Ferdinand de
Lesseps. Il résida 11 ans en Egypte où il était chargé de la mise
en valeur de la partie du désert bordant le canal. De cette période, il
garda une profonde passion pour l'Egypte.
Il décède le 17 juillet 1896, à l'âge de 69 ans, dans sa propriété de
Forges en Seine-et-Marne. Il est inhumé au cimetière de Sens dans un
tombeau.
Victor GUICHARD (1803-1884)
Député de l'Yonne.
Opposé au gouvernement de Louis-Philippe.
Opposé au gouvernement du prince-président. Expulsé lors du coup d'Etat du 2 décembre 1851.
Il soutient les divers ministères républicains, et particulièrement le ministère Gambetta.
La bibliothèque populaire de Sens fondée en 1872 avait été encouragée
et soutenue par les dons et la protection de Victor Guichard.
Guillaume aux Blanches Mains (1135-1202)
Archevêque de Sens de 1169 à 1176. Il accorda des privilèges à la cité de Villeneuve-l'Archevêque qui venait d'être fondée et organisa le rétablissement des règles qui s'étaient relâchées dans certains monastères.
H
Hugues de HENO
1er maire de Sens sous Philippe Auguste.
Patti HILL
(1921) Pati Hill est une artiste et un écrivain qui réside à Sens. Elle est née en 1921 dans le Kentucky.
Tout d'abord journaliste et mannequin, elle vient à Paris en 1948 pour
présenter une collection de vêtements américains. Elle s'établit en
France où elle collabore au magazine littéraire Paris Review.
À New York, elle rencontre le jeune galeriste Paul Bianchini, qu'elle
épousera. Au cours des années 1970, elle est en contact avec le milieu
du Pop-Art et s'intéresse à la photocopie comme médium artistique. Charles Eames lui offre un copieur de 400 kg, elle effectue diverses expériences. En 1994, Pati Hill et son mari ouvrent deux galeries consacrées au Copy-Art, une à Paris et une à Sens, toutes deux baptisées Galerie Toner. À la mort de son mari en 2000, Pati Hill ferme ses galeries.
Philippe HODOARD (1437-1537)
Fondateur d'un collège "pour les jeunes et petits enffans estudiant en la ville de Sens", rue de la Parchimerie (rue Thénard), en face de la chapelle des Célestins.
Augusta HURE (1870-1952)
Archéologue et conservateur des musées de Sens.
J
Mellon de
JOLLY (1795-1872)
Archevêque de Sens.
Jean-Claude JOSSEY (1749-?)
Né le 4 octobre 1749 à Sens (Yonne)
Après des études au collège de Sens, il quitte la ville en 1767, afin de passer une licence en lois.
Revient à Sens (Yonne), en 1772.
Nommé par les maréchaux de France, secrétaire-greffier au Point d’Honneur au bailliage de Sens (juridiction établie par des édits en 1693, 1694, 1704 et 1771 pour juger les différends entre les gentilshommes et les officiers).
Reçu à la Connétablie, 23 novembre 1772 et devant le lieutenant-général du bailliage, il prête serment au Roi.
Elu officier municipal à Sens, 15 novembre 1790, il prête serment de fidélité à la Nation, à la Loi et au Roi.
Membre du bureau municipal de Sens, 21 novembre 1791.
Unique officier pour recevoir les actes de l’Etat-civil, 8 décembre 1791.
Officier municipal notable, il prête à nouveau serment, 9 avril 1793, fabricien syndic de la paroisse Saint-Etienne.
Titulaire d’un certificat de civisme, 22 juin 1794, il est promu administrateur du département de l’Yonne.
Il se fait oublier pendant la Grande Terreur et reparaît avec le Directoire.
D’abord exclu à la suite de la loi de ventôse an III qui réduit le nombre des administrateurs, il est renommé administrateur du département de l’Yonne, 15 germinal an III (4 avril 1795) Réélu officier municipal, 17 brumaire an IV (8 novembre 1795) jusqu’au 8 brumaire an VI (29 octobre 1797).
Il signe le mémoire de défense de l’Administration municipale et démissionne de ses fonctions d’officier public.
Il demeure attaché à la partie de l’administration générale, chargée des secours publics, des certificats de résidence, de la police administrative.
Elu juge de paix de la section de l’Ouest, 20 avril 1798 (renouvellement de l’administration municipale), il prête serment de « haine à la royauté et à l’anarchie, d’attachement et fidélité à la République et à la Constitution de l’an III ».
Entre au Conseil municipal de Sens lors de la réorganisation des conseillers municipaux (17 février 1800), il prête serment de fidélité à la Constitution de l’an VIII puis est élu président.
Il reste conseiller municipal jusqu’en 1811.
Conseiller général de Sens par arrêté du Premier consul, en remplacement de Benoît-Lamoth démissionnaire.
Nommé au Conseil d’arrondissement, 21 avril 1814, par le baron d’Ulm, gouverneur général de l’Aube et de l’Yonne.
Membre du bureau du collège de Sens par arrêté préfectoral, du 11 avril 1814 jusqu’à février 1816.
Renommé au Conseil municipal de la ville de Sens, par ordonnance royale, il prête serment de fidélité au Roi, 8 mars 1815 puis toujours au Conseil, il prête serment de fidélité aux Constitutions de l’Empire et à l’Empereur, 14 avril 1815.
Au retour de Louis XVIII, il signe l’adresse au Roi. Archevêque de Sens.
Avant de mourir, il lègue à la ville de Sens une somme de 12.000 livres dont les intérêts doivent être employés annuellement à marier une fille pauvre, sage et vertueuse (Rosière de Sens).
"Couronnées de roses " ces jeunes rosières se distinguaient par leur conduite irréprochable, leur vertu, leur piété et leur modestie. Cette coutume datant du 5ème siècle, Jean Claude JOSSEY la remet au goût du jour à Sens.
Jean LACERNA (1901-1967) Jean Larcena est un poète et un aquarelliste français, né à Sens le 10mars1901 et mort à Paris le 29janvier1967.
A publié, dès son adolescence, des poèmes, d'abord inspirés de ses
maîtres. Il s'affranchit ensuite des modèles et affirme son propre
style. L'inspiration catholique est très présente tout au long de sa
production. Ses vers sont agréables et techniquement fort bien
élaborés. A majoritairement publié ses œuvres à compte d'auteur, la
plupart éditées "aux dépens de l'auteur et de ses amis" (en règle
générale dans de jolies éditions in-12 et in-8 sur velin
ou chiffon, limitées à 200 exemplaires). La ville de Sens, où il est
né, est souvent présente, notamment au travers de jolies évocations de
la cathédrale de cette ville. "Musique de Seine", consacré à
l'évocation des quais de Seine à Paris, a récemment (2006) été réédité
par son descendant Vincent Larcena de Ribier (fac-similé de l'édition
originale, augmentée d'aquarelles
des quais de Paris par l'auteur). La musicalité simple et modeste,
attachante, des vers de Jean Larcena mérite d'être redécouverte. De
facture classique, cette poésie s'inscrit dans la plus pure tradition
française, avec un souffle et un ton qui sont restés constants. Mineur
peut être, poète oui, à coup sûr.
Langlois de SEZANNE (Claude Louis Langlois) (1757-1845?)
Peintre de portraits et
pastelliste français, professeur de dessin au collège de Sens de 1795 à
1838.
Jean-Joseph LANGUET de
GERGY (1677-1753)
Archevêque de Sens, membre de l'Académie française,
décédé à Sens.
Savinien
LAPOINTE (1811-1893) Né à Sens le 28 février
1811, mort à Soucy en 1893, cordonnier de son état, Savinien Lapointe
fut l'un des plus célèbres ouvriers poètes des années 1840. C'est à lui
que les journaux ouvriers et démocratiques ouvrirent le plus leurs
colonnes. Ce fut aussi l'un des poètes les plus talentueux de cette
pléiade populaire. Il fut en relation très suivie avec Beranger. Eugène Sue et Georges Sand furent de ceux qui louèrent son oeuvre.
Combattant de 1830, des journées de juin 1832 et peut-être d'avril
1834, il chanta les héros de février 1848. Il se présenta sans succès à
la constituante en avril 1848, en même temps que Benoit Voisin. Par la
suite il rallia l'Empire et devint bonapartiste. Il se retira dans
l'Yonne à la suite d'un accident où il mourut quelques années plus tard.
Louis LEFORT Né le 29
septembre 1810, rue du Plat d'étain à Sens. Marié avec Lucile Louise
Rosalie Montegu. Architecte. Inspecteur des édifices diocésains de Sens
à partir de 1849. Décédé le 30 août 1878, 3 rue du faubourg Saint
Didier à Sens.
Lucien LEFORT (1850-1916)
Architecte, né à Sens. Fils de Louis LEFORT.
Maitre d'oeuvre du marché couvert, il a fait un clin d'œil à Lefort
père, en reproduisant les losanges de la toiture du Palais synodal
réalisée par ce dernier.
Il a aussi conçu le théatre de Sens.
Étienne-Charles
de LOMENIE de BRIENNE (1727-1794)
Cardinal-archevêque de
Sens, membre de l'Académie française, il était le ministre
des Finances (contrôleur général) de Louis XVI. Il devient évêque constitutionnel du département de l'Yonne en 1791.
Alors qu'il vient d'être arrêté à cause de la suspicion des
révolutionnaires sur son passé, il meurt la nuit même à Sens. Il sera
enterré à la basilique Saint Savinien (plaque à l'entrée de l'édifice).
Philippe de MARIGNY (1260-1316)
Fils de Philippe de Marigny, seigneur d'Ecouis, et de sa deuxième femme. Il est le demi-frère d’Enguerrand et le frère de Jean de Marigny. Il est secrétaire du roi et membre du conseil privé du roi Philippe IV avant de rentrer dans les ordres. En 1306, il devient évêque de Cambrai jusqu’en juin 1309, quand Philippe le Bel le nomme archevêque de Sens. Il du attendre avril 1310 pour une reconnaissance du pape Clément V. Chargé du procès des Templiers,
il envoie au bucher 54 frères Templiers jugés relaps le 10 mai 1310
devant l'abbaye Saint-Antoine de Paris. Les hauts dignitaires passent
ensuite devant une commission apostolique dont il fait partie. Le 18
mars 1314, Jacques de Molay est brûlé sur le bucher.
Stéphane MALLARME (1842-1898)
Passa une partie de son enfance à Sens, où son père
Numa était conservateur des hypothèques. Il fit ses études au lycée
impérial de Sens (devenu le collège Mallarmé), de 1856
à 1860,
et fit sa première communion dans cette ville en 1858.
Il y exerça son premier métier, surnuméraire chez un receveur de
l'Enregistrement, à partir de la fin de l'année 1860.
Marguerite de Provence (1221-1295)
Mariée le 27 mai 1234 à Louis IX de France puis
couronnée et sacrée reine de France en la cathédrale
de Sens.
Colonel MATHIS
Commandant du 89RI de Sens. Fondateur et chef d'un réseau de résistance durant la 2ème guerre mondiale.
La ville de Sens a inauguré récemment un rond point à son nom.
Camille MATIGNON (1867-1934)
Camille Matignon était un chimiste français. Il est né à Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes le 3 janvier 1867 et mort le 18 mars 1934.
Issu de milieu modeste, il intègre l'Ecole Normale Supérieure en 1896, après avoir été encouragé par ses maîtres, notamment ceux de l'Ecole des frères de la Doctrine Chrétienne de Sens.
Il est recruté en qualité de préparateur de Marcellin Berthelot au Collège de France qu'il ne quittera plus jusqu'à son décès.
Il devint maître de conférences de chimie minérale à la Faculté des sciences de Paris, puis titulaire de la chaire de chimie minérale au Collège de France de 1908 à 1934.
Il est élu à l'Académie des sciences le 1er février 1917.
Ses études et recherches porteront successivement sur les uréides, la thermochimie, la formation d'hydrocarbures gazeux, les composés azotés et les terres rares.
Il s'efforcera très tôt dans sa carrière de contribuer aux applications concrètes de ses travaux au bénéfice du développement économique, industriel et social de la France.
Il contribuera à la notoriété de la chimie française en participant à la création avant de présider la Société de Chimie Industrielle.
• Président de la Société Archéologique de Sens en 1932.
• Officier de la Légion d'Honneur.
Étienne MIMARD (1862-1944)
Armurier, co-fondateur de la Manufacture Française d'Armes et Cycles de
Saint-Étienne, devenue Manufrance, né à Sens.
Jean de MONTPEZAT de CARBON (1606-1685)
Evêque de Béziers, archevêque de Toulouse puis archevêque de Sens.
O
Odoranne
de Sens (vers 985-vers 1046)
Moine
du monastère de
Saint-Pierre-le-Vif à Sens, chroniqueur et "historien", compositeur, sculpteur,
mécanicien, orfèvre. En 1022, suite à des désaccords, il doit
faire retraite à l’abbaye de Saint-Denis. En 1023, il revient à Sens.
En
1028, la reine Constance et le roi Robert lui commandent un reliquaire
pour les restes de Saint-Savinien et de Saint-Potentien.
P
Gaston PERROT
Né le 28 septembre 1898 à Sens.
Minotier de profession.
Maire de Sens et député.
Victor PETIT (1818-1871)
Dessinateur d'architecture, lithographe et écrivain.
Emile PEYNOT (1850-1932)
Statuaire sénonais né à Villeneuve-sur-Yonne, Emile
Peynot fait l'école des Beaux-arts à Paris et obtient le prix de Rome
en 1880. Il fait une carrière
longue et féconde, tant dans la
région (monument Paul Bert à Auxerre, monument aux morts de
Sens et du fronton de Caisse d'épargne de Sens) qu'à travers la France (monument à la République à Lyon...) et
même en Argentine où il réalise six œuvres à Buenos Aires.
Paul-Antoine PICQUET (1880-1963)
Grand chirurgien, Paul Picquet a travaillé dans les hôpitaux de Sens, Montereau et Villeneuve-sur-Yonne. Il est à l’origine de l'ancienne clinique située au 11 boulevard du Mail.
Après y avoir passé près d’un siècle, la clinique a déménagé en août 2008, à Sainte-Béate.
Né à Sens le 12 mars 1880, Paul Picquet a fait ses études secondaires au lycée sénonais. Il s’oriente vers une carrière médicale et s’inscrit à la faculté de médecine de Paris. Il est âgé de 25 ans lorsqu’il devient docteur en médecine et qu’il est considéré comme ancien interne des hôpitaux de Paris.
Le 26 septembre 1905, le jeune docteur est marié à Marie-Thérèse Chalmeau par le maire de Sens de l’époque, Lucien Cornet. Quelque temps après, il devient chirurgien de l’hôpital tout en exerçant à son domicile à titre libéral. Il sera successivement chirurgien des hôpitaux de Sens, de Montereau et de Villeneuve-sur-Yonne.
Malgré son emploi du temps déjà chargé, il crée sa clinique, boulevard du Mail, en 1913, dans un ancien pensionnat, avec tous les équipements modernes de l'époque : salle d’opération, salles de soins, cabinet médical, cuisines et un nombre important de chambres pour les malades. L’établissement a alors une capacité d’accueil de 90 patients, soit 15 chambres pouvant accueillir six patients chacune.
Alors que la Première Guerre mondiale éclate, il est mobilisé en tant que médecin-chef de l’hôpital auxiliaire n° 16 de Sens. Il assure cette fonction de 1914 à 1917.
Durant le conflit, il publie de nombreux travaux scientifiques, notamment sur la rupture de l’artère fémorale par un coup de feu, sur la gangrène de la jambe et du pied, sur l’amputation de cuisse et sur l’appareil à extension continue pour fracture de l’humérus.
Il est finalement démobilisé en janvier 1918. L’année suivante, il est nommé chirurgien consultant régional. Dans les années 1920, le docteur Picquet s’associe avec le docteur Potiron et, plus tard, avec le docteur Bonnecaze.
En 1941, il devient le premier président du conseil de l’ordre des médecins de l’Yonne. Il décède en 1963. Ce n’est qu’un an après sa disparition que la clinique prendra son nom.
[Extrait de l'Yonne Républicaine - Audrey Cordova - 11/08/2013]
Edme-Jean PIGAL (1798-1872)
Peintre de genre, dessinateur, graveur et lithographe. Pigal est
surtout connu pour les amusantes caricatures, les scènes de mœurs
populaires, ridiculisant l'hypocrisie de la bougeoisie et la
"vulgarité" des classes ouvrières. Ses sujets préférés étaient les
gamins des rues de Paris, les domestiques, les cochers, les concierges,
et les vieux garçons.
Il a passé ses dernières années comme professeur d'art au Lycée de Sens. Décédé à Sens.
Alfred PRIEUR (1903-1985)
Né à Villeneuve sur Yonne en 1903, Alfred Prieur s'installe à Sens en
achetant en 1937 un garage cours Chambonas (actuellement Yonne Copie).
Mobilisé en 1939 pour fabriquer des obus anti-aériens (ancienne usine
Mors), il entre dans le même temps dans la résistance pour les
renseignements et les filières d'évasion. Arrêté en 1943 par les
Allemands, il est d'abord emprisonné en France avant d'être déporté à
Buchenwald, Dora et Parchim. Libéré en mai 1945 par les soviétiques, il
reprend la responsabilité de son garage de Sens.
Sportif dans l'âme, il obtient des prix très honorables dans des
courses automobiles. Très engagé, il occupe également des fonctions de
conseiller municipal et général à Sens. Décédé en 1985, une plaque commémorative
existe cours Chambonas. La rue Alfred Prieur, dans le quartier
Sainte-Béate, a été inauguré par la municipalité le samedi 22 octobre
2011.
Gaston RAMON (1886-1963)
Vétérinaire et biologiste, membre de l'Académie de médecine
et de l'Académie des sciences,
directeur de l'Institut Pasteur, élève à
Sens où ses parents étaient boulangers.
Gaston Ramon a découvert les vaccins contre le tétanos et la diphtérie,
entre 1921 et 1927. L’hôpital de Sens porte son nom et à
l’intérieur une plaque commémorative lui rend hommage.
Elisabeth ROSSEL (1765-1829)
Connu sous le nom de chevalier de Rossel, c'est un astronome et contre-amiral français des XVIIIe et XIXe siècles et un personnage important de la communauté scientifique de son époque.
S
Louis-Étienne SAINT-DENIS (1788-1856)
Surnommé
Ali, il fut le dernier Mamelouk,
au service de de Napoleon 1er.
Il est né à Versaille en 1788 : fils d'Etienne, piqueur aux écuries
Royales, et de Marie Louise Notté (fille d'un officier des cuisines
Royales).
Il entre dans les équipages de la maison de l'Empereur en 1806 et passe
aux services intérieurs comme second mamelouk en 1811. C'est alors
qu'on lui donnera ce surnom d'Ali qu'avait porté, avant lui, un des
mamelouks de la Garde.
Des "Cent jours" à Sainte-Hélène, il ne quittera plus l'Empereur. Tour
à tour copiste, bibliothécaire, valet de chambre, infirmier, intendant
des biens de l'Empereur dont il établira l'inventaire et dont il
assurera la conservation et la garde.
Il épouse Mary Hall à Sainte-Hélène en 1819.
Il sera décoré de la Légion d'Honneur.
Au retour de Sainte-Hélène, il s'établira à Sens où il écrira des mémoires avec une étonnante exactitude.
En 1855, il donne à la ville de Sens le chapeau porté par Napoléon lors
de la bataille de Waterloo en 1815 et sa redingote portée lors de sa
captivité à Sainte-Hélène (habit de colonel des chasseurs à cheval de
la garde impériale).
Il est mort en 1856 à Sens. Il repose dans l'allée centrale du
cimetière.
Tristan de SALAZAR (vers 1431-1518) Archevêque de Sens de 1475 à sa mort.
Jean-Baptiste
SALGUES (1760-1830)
Né à Sens, proviseur et professeur
d'éloquence au collège de Sens, auteur de "Des erreurs et des
préjugés répandus dans la société " (1re
édition 1810-1813), il a été rédacteur au Mercure.
Henri SANGLIER (1085-1142)
Naissance dans le Poitou, selon l'encyclopédie Gallia Christiana.
Les origines d'Henri Sanglier varient en fonction des sources. Selon l'encyclopédie Gallia Christiana, il serait issu de la famille des Boiroques, dans le Poitou, aurait passé sa jeunesse à la cour du roi et aurait été élu archevêque sur recommandation de ce dernier. Un manuscrit de la Bibliothèque nationale indique qu'il serait le fils de Simon Sanglier.
D'autres textes affirment qu'il aurait été recommendé. « Il semble bien qu'Henri Sanglier ait dû son élévation au siège de Sens aux étroites relations qui unissaient sa famille aux Garlande », selon Jacques Henriet, dans son ouvrage "À l'aube de l'architecture gothique". Plus précisément grâce à Étienne de Garlande, personnage puissant, à la fois homme d'église et homme politique, considéré comme « un second souverain ».
Une chose sur laquelle plusieurs auteurs se retrouvent : Henri Sanglier, au début de son ministère, n'a pas été un modèle. Il a d'abord mené « une vie dissolue dans le luxe et le faste ». Il s'est assagi au contact de Bernard, abbé de Clairvaux et futur saint, qui lui a rédigé « une règle de vie épiscopale », note le chanoine Grossier, dans un bulletin de la société archéologique de Sens. Il est ainsi devenu « plus humble et plus respectueux de la hiérarchie de l'Église », favorisant « le développement de la vie monacale ».
Henri Sanglier est connu pour avoir ordonné la construction de la cathédrale Saint-Étienne, vers 1130, en lieu et place de la basilique du 10ème siècle.
C'est lui qui fit appel à l'architecte Guillaume de Sens, qui proposa la croisée d'ogives. Du coup, l'édifice est considéré comme la première des cathédrales gothiques.
Jacques Henriet estime que « ce personnage complexe et de caractère difficile fut mêlé de près aux événements qui agitèrent l'église et le royaume durant la seconde partie du règne de Louis XI et les premières années de celui de Louis VII ».
En 1140, il préside au concile de Sens, au cours duquel Bernard, abbé de Clairvaux, met en accusation le théologien Abélard.
Selon le chanoine Grossier, "Ce grand prélat mourut en janvier 1142". Certaines sources estiment qu'Henri Sanglier est mort en 1144. Le chroniqueur Clarius, un contemporain, écrit qu'on entendit la nuit qui suivit sa mort des voix célestes dans le faubourg et dans la ville. Illusion sans doute, mais illusion qui prouve l'estime et l'admiration des Sénonais pour leur pasteur. »
[Extrait de l'Yonne Républicaine - Olivier Richard - 28/07/2013]
Savinien de Sens
Au 3ème siècle. Il fut envoyé de Rome vers les Gaules avec ses compagnons Potentien et Altin.
Il vécut à Sens où il convertit de nombreux païens.
Il serait le fondateur de l'église Saint-Pierre-le-Vif de Sens.
De Sens, les compagnons de Savinien se rendirent dans de nombreuses villes des Gaules (Troyes, Orléans, Chartres, Paris, etc.).
La tradition fait de Savinien le premier évêque de Sens, décapité à la hache sur l'actuel emplacement de la basilique Saint-Savinien.
T
Sébastien-André TARBE des SABLONS (1762-1838)
Sébastien-André Tarbé des Sablons, né à Sens le 19 septembre 1762 et mort à Paris le 17 mai 1838, est un avocat, imprimeur-libraire et administrateur français, auteur d'un Manuel pratique et élémentaire des poids et mesuresqui fut constamment réédité pendant près de cinquante ans et qui contribua beaucoup à populariser le système métrique.
Fils de l'imprimeur-libraire Pierre Hardouin Tarbé2, frère puîné de Louis Hardouin Tarbé et de Charles Tarbé, il devient avocat au parlement de Paris et rédacteur, à la suite de son père, de l'Almanach historique de la ville, diocèse et bailliage de Sens. En 1790, il s'établit imprimeur à Melun et lance le Journal du département de Seine-et-Marne. En 1792, il est élu maire de Melun. Jeté en prison pour avoir hébergé Adrien Duport recherché par les autorités révolutionnaires, il ne doit son salut qu'à la chute de Robespierre. À partir de 1804,
il occupe divers postes dans l'administration des finances. Sa femme,
Michelle-Catherine-Joséphine Guespereau, s'est fait connaître par ses
romans moraux.
Louis Jacques THENARD (1777-1857)
Baron, chimiste, député de l'Yonne, pair de
France, chancelier de l'Université de France, membre de l'Académie des sciences,
il fut élève du collège de Sens. La ville de Sens lui éleva une statue en
1861, sur la place Drapès. Elle a été ensuite déposée en 1942 pour
être fondue. Son socle est maintenant placé au bas du cours
Tarbé. Un collège privé a porté son nom.
Pierre TOINOT (1926-1978)
Créateur du Cercle nautique dans les années 1960, Pierre Toinot a lancé la natation et promu les activités nautiques à Sens.
Né à Sens en 1926, Pierre Toinot se distingue très jeune par ses capacités sportives.
Après ses études secondaires, il intègre l'école nationale d'éducation physique de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) en 1944. Son diplôme en poche, et la coupe en brosse, il est nommé professeur d'éducation physique au lycée Mallarmé de Sens, en 1950. Il y fera toute sa carrière.
Au moment de l'ouverture de la piscine découverte, en 1966, Pierre Toinot crée le Cercle nautique de Sens. Il prend en main les jeunes, s'occupe de stages de formation. À la même époque, il crée le comité de l'Yonne de natation et participe à la création du comité régional.
En 1968, Pierre Toinot tombe malade et doit s'éloigner des bassins. Il prend de nouvelles responsabilités, devenant conseiller technique régional de natation. Il s'occupait de tous les clubs et de la conformité des piscines, y compris dans les colonies de vacances, parcourant toute la Bourgogne avec sa femme Arlette.
Au milieu des années 1970, la piscine municipale est déjà insuffisante pour la natation sportive. La construction d'un nouveau bassin couvert est envisagée. Il faudra attendre une quinzaine d'années pour que le projet se réalise. Pierre Toinot n'aura pas le temps de voir la nouvelle piscine. Il décède en 1978.
Sans lui, Sens n'aurait probablement pas la tradition d'eau qu'on lui connaît. Ni le palmarès. Voilà pourquoi, en 1997, le conseil municipal a décidé de baptiser la nouvelle piscine "centre nautique Pierre Toinot".
En plus de la natation, il s'est aussi beaucoup occupé de voile et de volley. Il pratiquait avec ses élèves au sein du club local de voile où il était secrétaire.
[Extrait de l'Yonne Républicaine - Olivier Richard - 14/08/2013]
Hugues de TOUCY (1142-1168)
Archevêque de Sens. Fondateur de Villeneuve-l'Archevêque en 1163, en association avec le comte de Champagne Hugues le Libéral.
Cette comune est traversée par la voie romaine de Sens à Troyes, aujourdhui recouverte par l'actuelle route N60.
V
Les
dames VERMIGLIO
Couturières et sans descendance, leur
fortune a été léguée à la ville de Sens dans les années 1930, afin de fonder un institut destiné aux
femmes âgées restées seules.
La maison de retraite située dans la rue qui porte leur nom date ainsi de cette époque.
Benoit VOISIN (1817-1879) Cordonnier et journaliste.
Après l'abdication de Louis-Philippe et la proclamation de la
république, le 24 février 1848, il devient adjoint au maire de Sens. Il
se présente ensuite aux élections législatives en proposant des
réformes à caractère sociales et populaires. Battu et déçu du résultat,
il démissionne en mai 1848 de son poste d'adjoint au maire.
Après plusieurs échecs aux éléctions suivantes, il continue son activité de journaliste, comme chroniqueur de Sens dans L'Union républicaine
d'Auxerre où il exprime son anticléricalisme. En 1850, il est l'objet
de poursuites judiciaires en tant que président du comité de Sens de la
Solidarité républicaine : bien que condamné à six mois de prison et 100
francs d'amende en première instance, il est acquitté en appel à Troyes.
Après le coup d'État bonapartiste du 1er décembre 1851, il est arrêté à
cause de ses opinions politiques républicaines et fait partie des 26
642 personnes jetées en prison en décembre 1851 et janvier 1852. Jugé
par la commission départementale de l'Yonne, chargée de régler le sort
des « individus compromis dans les mouvements insurrectionnels
», il fait partie des 9 530 détenus qui en France sont condamnés à la
déportation en Algérie. Avec sa première femme et sa fille Hélène, il
est donc expatrié en Afrique du Nord, où il s'installe comme cordonnier
à Bône et où décède son épouse.
A la faveur d'une
amnistie, il revient en France en 1859, s'installe à nouveau à Sens et
se marie avec la soeur de sa 1ère femme.
Il envoie des articles au journal radical La Liberté, puis à L'Yonne,
pour plaider le rapprochement des bourgeois de gauche et des ouvriers
afin de consolider la république et d'éloigner tout retour à la
dictature. Il termine sa vie à Sens, dans sa demeure située au n° 43 de
la rue Thénard.
Julien-Marin-Paul VUITRY (1786-1879)
Fils d'un avocat et procureur au Parlement de Paris, il entra à l'École des ponts et chaussées, et devint ingénieur dans l'Yonne où il se fixa. Partisan de la révolution de juillet 1830, il fut député du 4e collège de l'Yonne (Sens) de 1834 à 1848.
Il prit place dans la majorité ministérielle, parla sur les routes et sur les caisses d'épargne, fut rapporteur du budget du ministère du Commerce et des Travaux publics en 1839, du budget en 1841, des lois sur le droit d'enregistrement et sur la taxe des lettres, et vota pour le ministère Molé, pour la dotation du duc de Nemours, contre les incompatibilités, pour l'indemnité Pritchard.
Maire de Sens, membre du conseil général de l'Yonne depuis 1841, qu'il préside de 1843 à 1847, membre du conseil général de l'agriculture, il rentra dans la vie privée à la révolution de 1848.
Il est le père d'Adolphe Vuitry et le beau-père de Hugues-Iéna Darcy. Sa sœur épousa Claude Bellaigue.
L'histoire du chevalier Nicolas Durant de Villagnon à inspiré
Jean-Christophe Rufin dans son roman Rouge Brésil. Adapté à la télévision en 2012.
Créé le 12-02-2011 Modifié le 26/01/2024 - 18:27
Notes et références : Article rédigé par l'association SenoN.Org - http://www.senon.org
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